Depuis le début de notre voyage, on prévoyait de tester le principe du « workaway » (ou wwoofing) : il existe un réseau de personnes qui reçoivent l’aide de volontaires, pour tout type de travaux (construction, agriculture, leçon d’anglais, …) en échange de gîte et du couvert.

On a cru comprendre que ça fonctionne très très bien en France. On voulait commencer en Inde, mais ce principe n’étant pas assez développé dans ce pays, on a fait notre première expérience au Népal.

On s’est donc retrouvé dans un « éco-village » tout près du plus grand parc national du Népal (Chitwan National Park). Pour l’instant, c’est un ensemble de moins d’une dizaine de chambres-dortoirs-huttes qui accueille autant de volontaires que possible pour continuer la construction de ce petit village paisible, le but final étant de pouvoir recevoir de nombreuses personnes et de pouvoir leur proposer des cours de yoga. Les personnes du village (le vrai, pas l’éco-village) viennent souvent glander dans l’espace de l’éco-village.

On a du coup fait des travaux bien différents : récolte et tri des lentilles, plâtre des nouvelles chambres, tranchées pour irriguer le potager (ananas, choux, citronnelle, carottes, maïs, citrouille, haricots …), ramassage de purin à pleine main (miam-miam) et siestes. L’ambiance était bien sympa avec les autres volontaires (Européens, Américains, Australiens…).

C’était une bonne expérience, mais on s’attendait plus à une vraie ferme dans laquelle on aurait aidé à tous les travaux quotidiens d’une famille népalaise. C’était un peu trop vacances avec un peu de travail pour les touristes en recherche d’occupation…

Puis on est parti à Sauhara, « l’entrée principale » du parc. On a fait un « safari » dans le parc, et ça, c’était vraiment marrant !! On est parti avec 2 français rencontrés auparavant, 2 anglais de l’éco-village et 2 guides (obligatoires). Et effectivement, il faut savoir comment s’y prendre avec les animaux de la « jungle » !! Après une heure de canoë-pirogue sur la rivière remplie de crocos (là on en a pas vu, juste 2-3 la veille), on arrive tranquillement au bord de la rivière, notre guide nous raconte qu’une fois un rhino les avaient chargé ici, et là … des Chinois (on est arrivé en même temps qu’un autre groupe) qui courent de partout, les guides qui tapent le sol avec de gros bambous : un rhino approche, il est à quelques mètres de nous ! Il est rapidement parti mais on l’a bien vu, impressionnant la bête ! On marche pour la journée, en rencontrant de temps en temps un groupe de touristes ou alors un rhino au loin. Dans ce parc, il y a aussi des éléphants sauvages (extrêmement dangereux), et quelques dizaines de tigres . C’est rare de voir ces animaux mais pas impossible ! En tout cas, les rhinos sont très faciles à croiser et sont aussi dangereux. Pour éviter de se faire piétiner par l’un d’eux, il faut alors monter dans un arbre, ou courir en zigzag (le rhino ne voit pas très bien) afin de le semer…

Les jours suivants, on a loué des vélos pour voir les alentours. Il y avait notamment des villages avec des maisons Newari en terre et un centre d’éléphants. D’ailleurs en parlant d’éléphants, en Asie il est très facile de faire des balades en éléphant pour relativement peu cher. Nous on a décidé de ne pas en faire car les éléphants sont devenus une réelle industrie à touristes.

On nous a répété des milliards de fois qu’ici, les éléphants sont bien traités, pas comme en Thaïlande. Avec un peu de chance, ils nous diront la même chose en Thaïlande. Nous savons (merci Internet) que de très nombreux éléphants sont vraiment maltraités et traumatisés pour être domestiqués. En tout cas, tous les éléphants que l’on a pu voir sont diriger avec un pic et dorment enchaînés dans un espace assez étroit.

On en sais pas plus sur les éléphants à Chitwan, mais pour éviter de participer à la maltraitance des éléphants, on en a pas fait. S’il vous plait, si l’envie un jour d’en faire vous prend, essayer de vous renseigner avant, savoir s’ils sont un minimum bien traités…

[Ceci était un message du Ministère des éléphants et de l’INPES :-)].

Au fait, petite anecdote sur les Népalais :

En arrivant à Sauhara, on a pris un bus sur 2-3km. Et on s’est rendu compte 3 jours plus tard que Marie avait oublié un sac plastique avec des souvenirs dans ce bus. Et bin après 30min à attendre les 7 bus faisant ce petit trajet, on a réussi à retrouver notre bus et son chauffeur, qui après quelques explications s’est souvenu du paquet oublié. Il est parti avec un acolyte en scooter (sorti de nul part), et 4min plus tard, il est revenu avec notre sac plastique complet. Merci les Népalais !