Nous voilà de retour à Katmandou après 3 semaines de vadrouille. Cette fois-ci, au lieu de s’exiler dans le nord de la ville, on arrive à trouver un logement à un bon prix (propre et avec eau chaude pour une fois !) à Freak-Street, le quartier « routard » au centre de la ville. On attend en fait le nouvel an Népalais, le 13 avril à Bhaktapur (1h de route).
On reste donc quelques jours à Katmandou, le temps de faire quelques boutiques, un envoi par la Poste (hyper efficace !! Notre colis est arrivé entier en France en 5 jours). On prend vite nos repères dans ce quartier : on a notre boutique de chapati et egg curry, notre vendeur de bananes et clémentines, la place où on prend du thé matin-midi-soir et où on croise souvent les même têtes…
Le 10 avril on décolle direction Bhaktapur pour le début des festivités. On loge cette fois-ci chez une famille adorable, qui se trouve être aussi un centre de volontariat professionnalisé : un des fils de la famille est atteint d’une maladie qui entraîne une dégénérescence musculaire. Le père a donc créé ce centre destiné aux enfants atteints de cette maladie (si vous êtes intéressé et que vous parlez anglais vous pouvez aller voir le site officiel et l’article d’une volontaire).
Le premier soir, on assiste au premier événement du Bisket Jatra (la période de 9 jours durant laquelle les Népalais de la vallée de Katmandou viennent fêter la nouvelle année) : deux équipes tirent un énorme char-temple en bois à l’aide de cordes, une équipe est à l’avant et l’autre à l’arrière. Le but étant de tirer le chariot le plus loin possible. On pensait qu’une fois le chariot sorti de la place principale, le jeu serait terminé. Mais il se trouve qu’après 3h de lutte acharnée, le char était bien sorti de la place, mais ils ont continué la bataille dans les ruelles jusqu’à 1h du matin. Résultat : le char, bien amoché, a parcouru presque 1km en 8 heures, et il a cassé un bon nombre de devantures de shop et quelques volets. L’ambiance était bien marrante, quoique un peu violente sur la fin (les hommes, qui sont les seuls à participer à la lutte, boivent un peu beaucoup). D’ailleurs un népalais nous a dit qu’il était content, car il n’y a pas eu de mort ce soir là !!
Les jours suivant on assiste à de nombreux rituels religieux. Autour du char en réparation, de nombreux villageois viennent avec des paniers d’offrandes qu’ils déposent sur la proue du char. Pour satisfaire les dieux, tous les Népalais donnent en offrande un animal (poule, chèvres, mouton…) dans les temples de la ville. Ce jour là l’odeur dans les ruelles étaient presque atroce.
Le 13 dans l’après-midi, c’est au tour des enfants de participer aux événements : ils devaient tirer un tronc d’arbre jusqu’à la Potery square. Une fois acheminé, le tronc a été décoré de branches pour qu’ensuite les enfants puissent l’ériger. Au bout de 3h le tronc s’est élevé au milieu de la place.
Le soir, ce sont les adultes qui montrent leur force musculaire : un poteau 3 fois plus grand (peut-être 30m) les attendait sur la plus grande place de Bhaktapur. Cette fois-ci toute la population était là pour voir le spectacle (femmes, enfants, grands-parents et nouveaux nés + tous les touristes). Et après quelques heures d’acharnement, les hommes on enfin réussi à lever le poteau. Pendant ce temps là, d’autre personnes on amener le chariot-temple de la veille, pour le laisser glisser sur la place en pente (on a louper le glissé du chariot, mais on la regardé en direct live à la télé du boui-boui ou on mangeait, bin ça avait l’air impressionnant, fallait pas se trouver sur sa route !!).
Ce soir là, veille de la nouvelle année, on est rapidement rentré car l’alcool coulait à flot dans les rues, et c’était plus sûr que l’on ne se retrouve pas sur le chemin de certains… (on a vu une nana un peu énervée jeter des briques sur quelqu’un…).
Bon à part ça rassurez vous, les népalais sont des pacifistes !! Sauf lorsqu’ils boivent, c’est à dire 2 journées dans l’année.
Le premier jour de la nouvelle année, la tradition veut que le poteau qui a été érigé la veille soit poussé pour qu’il tombe d’un coup. Si il ne se casse pas, cela signifie que l’année sera bonne !! Ce qui a été le cas, malheureusement le tremblement de terre est arrivé quelque jours plus tard…
De tout le festival, ce que l’on aimé par dessus tout c’est la fête « vermillon » du bled d’à côté : à Thimi, joli petite bourgade, tout le monde joue de la musique, portent les 32 petits temples des dieux et déesses sur leurs épaules et se jettent de la poudre « vermillon », à la manière de la fête des couleur en Inde. Ici on a rencontrer une bande de potes qui nous on inviter à faire la fête avec eux en buvant quelques bières et pour finir ils nous ont invité sur le toit de leur immeuble pour partager un festin préparé par la mère d’un d’entre eux… Délicieux !!! Une journée dont on se souviendra longtemps.
A la fin de cette journée on s’est tous quitté et nous avons repris notre périple jusqu’à Calcutta. La suite dans le prochain épisode !!